Pic de pollution : le Préfet attend la pluie
L'arrêté inter-préfectoral, adopté en juillet 2014, prévoit l’interdiction temporaire des poids lourds les plus polluants (de norme EURO3) en transit dans les vallées de l’Arve, de Maurienne-Tarentaise et dans la zone urbaine de Savoie, en cas de pic de pollution. Le niveau requis de seuil d’alerte (80µg/m3 d’air) a été dépassé dans la vallée de l’Arve pendant 4 jours consécutifs en novembre, sans que le dispositif soit déclenché. Dans un Tweet, le Préfet de Haute-Savoie annonçait qu’il comptait sur l’arrivée de la pluie pour nettoyer l’air.
Suite à la mobilisation médiatisée des élus et des associations, la préfecture a tenté d’expliquer que le mode de calcul, avec une moyenne pondérée, ne permettait pas le déclenchement du dispositif. Une excuse qui n’a ni rassuré, ni calmé les esprits au pied du Mont-Blanc. L'enjeu de la santé publique en Haute-Savoie n'est toujours pas pris au sérieux par l'état. La libre circulation des marchandises prime encore sur la santé, malgré l'existence d'un nouvel arrêté préfectoral.
Emballement sur les réseaux sociaux
Le sujet s'est propagé rapidement sur les réseaux sociaux, et de nombreux citoyens ont contacté la Préfecture par téléphone et par mail, pour demander l'application de l'arrêté inter-préfectoral.
Au sujet du mode de calcul retenu par le Préfet, un habitant de la vallée de Chamonix écrivait :
"L’air que je respire à l’endroit où je me trouve à l’instant T, ne saurait souffrir d’aucun calcul de moyenne puisque cet air, s’il est pollué dans des proportions importantes, ne le sera pas moins si l’air à 30 kilomètres est plus pur ! Pour votre culture et votre bon sens, qui, il me semble vous fait cruellement défaut, lorsqu’il tombe 150 cm de neige à Chamonix, on ne fait pas la moyenne des cumuls avec Megève pour déclencher ou non le plan risque d’avalanches".