Avec des conditions météorologiques stables contribuant à piéger les polluants au fond des vallées, un pic de pollution a débuté le 31 décembre 2014. Le 6 janvier 2015, les taux de particules avoisinaient 120µg/m3 d'air dans la vallée de l'Arve (seuil d'alerte 80µg) et les niveaux de dioxyde d'azote étaient élevés dans la vallée de Chamonix.

En conséquence, à partir du 7 janvier à minuit, le Préfet de Haute-Savoie a enfin mis en application l'arrêté d'interdiction de circulation des poids lourds de norme Euro 3, en transit dans la vallée de l'Arve et des camions Euro 0 et 1 du trafic local. 3 jours sans EURO3, combinés par chance à une évolution favorable de la météo, ont contribué à améliorer la situation, de façon marquée à Passy et plus modérée à Chamonix, et ont mis fin à l’épisode de pollution.

Ce dispositif est la transcription, à minima, d'une mesure inscrite dans le PPA de la vallée de l'Arve. Les associations demandent que les poids lourds les plus polluants du tunnel du Mont-Blanc aient obligation de traverser les Alpes par le rail, sur l'Autoroute Ferroviaire Alpine, de façon pérenne et pas uniquement lors de pics de pollution. Or, les états français et italien ont fait preuve d'un immobilisme coupable dans ce dossier, en maintenant le service d'Autoroute Ferroviaire Alpine en phase expérimentale, depuis 2003, alors même que les travaux de modernisation de la ligne sont terminés depuis plus de 2 ans. Ce service d'autoroute ferroviaire doit d'urgence passer en phase opérationnelle, afin d'accueillir jusqu'à 10 fois plus de poids lourds qu'actuellement et de permettre le report du trafic interdit au tunnel du Mont-Blanc sur le rail et non pas vers d'autres vallées alpines. Voir le courrier envoyé par 14 associations et groupements de la vallée de l'Arve, aux Préfets de Haute-Savoie, Savoie et Rhône-Alpes, à ce sujet.