L’AIR QUE NOUS RESPIRONS AU PIED DU MONT-BLANC

La pollution chronique reste trop élevée (bilan année 2023)

Le premier secteur émetteur de particules dans la vallée de l’Arve est le chauffage, en particulier le chauffage au bois non performant. Un travail de réduction des émissions de ce secteur et une prise de conscience croissante des habitants ont permis une baisse légère des concentrations de ce polluant. L’installation de nouveaux équipements de filtration des émissions de l’usine SGL Carbon a aussi réduit les émissions de particules. Enfin, une météo favorable à la dispersion des polluants a permis une baisse des concentrations de polluants dans l’air ces dernières années.

Les niveaux de particules fines PM2,5 restent préoccupants pour la santé des habitants et sont près de 3 fois plus élevés que les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Une pollution chronique, à des niveaux médiocres mais réguliers, est le facteur le plus important d’impact sur la santé (beaucoup plus que les pics de pollution pourtant plus médiatiques).

 
 

Les émissions trop élevées des transports

Les concentrations de dioxyde d’azote (NO2) commencent enfin à baisser le long de la route d’accès au tunnel du Mont-Blanc et des axes routiers de la vallée de l’Arve, en lien avec la lente amélioration des moteurs.

Les niveaux de ce polluant, émis en majorité par le secteur des transports, en particulier le diesel, respectent depuis l’année 2020 les normes européennes, mais restent à des niveaux 3 fois plus élevés que les préconisations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

En 2023, plus d’1 million de voitures et 520.000 poids lourds ont traversé le tunnel du Mont-Blanc, dans une vallée de moins de 1 km de largeur, à plus de 1.000 m d'altitude... Ce trafic s’ajoute à celui d’une vallée dynamique et touristique et contribue à polluer l’air de la vallée. À noter que le tunnel a été fermé à la circulation pour travaux pendant 2 mois à l’automne 2023.

 
 

Moins de pics de pollution aux particules PM10

Grâce à une météo hivernale plus favorable à la dispersion des polluants (temps doux ou perturbé), mais aussi à une action sur les émissions des chauffages et de l’industrie, les pics de pollution ont été beaucoup moins fréquents ces dernières années.

Depuis 2017, la station de Passy n’a pas connu de dépassement des normes européennes en matière de pics de PM10. L’air reste toutefois nocif pour la santé dans la vallée de l’Arve et ne respecte pas les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Nos autorités doivent appliquer de façon plus volontariste le Plan de Protection de l'Atmosphère de la vallée de l’Arve (PPA).

 
 


Les sources d’émissions de polluants en Haute-Savoie en 2019

 

Graphique Atmo Auvergne Rhône-Alpes

 

En savoir plus

Le bilan de la qualité de l’air 2023 en Haute-Savoie par Atmo Auvergne Rhône-Alpes.

Le dossier spécial vallée de l'Arve réalisé par Atmo Auvergne Rhône-Alpes, l'association agréée de surveillance de la qualité de l'air.

Le site et l’appli Air To Go pour suivre en temps réel les prévisions de la qualité de l’air en tout point de la Région Auvergne Rhône-Alpes. Et Air2G2 pour le Grand Genève.