LE NOUVEL INDICE DE QUALITÉ DE L’AIR
Un nouvel indice ATMO de prévision de la qualité de l’air, basé sur l'indice européen, a été adopté par l'État français en août 2020, pour une entrée en vigueur le 1er janvier 2021. Il reflète la réalité de la qualité de l'air que nous respirons chaque jour de façon plus fidèle et plus proche de son impact sur notre santé.
La météo de l’air change
Tout comme les prévisions météo, l'indice ATMO nous avertit à l'avance de l'état de la qualité de l'air pour les jours à venir. La surveillance de la qualité de l'air en continu reste inchangée, ainsi que les valeurs limites réglementaires européennes. C'est uniquement la météo de la qualité de l'air qui change.
L'ancien indice était basé en grande partie sur des polluants qui ne sont plus représentatifs de la qualité de l'air que nous respirons ou de sa dangerosité (les particules PM10 et le souffre en particulier).
Ce qui change avec le nouvel indice
Il intègre un nouveau polluant réglementé : les particules fines PM2,5, quatre fois plus fines que les PM10 et aux effets sanitaires avérés.
Il devient plus sévère, ou réaliste, concernant le dioxyde d'azote (NO2) et l'ozone (O3).
Il apporte d'autres bénéfices
Il est disponible commune par commune partout en France et donne une prévision au plus près du terrain.
Il passe d'une échelle sur 10 (girafes) à 6 émoticônes, avec des dénominations claires.
L'indice mesure la pollution de fond, mais ne prend pas en compte les stations de proximité de trafic ou industrielles. Il nous renseigne sur la pollution chronique, la plus néfaste pour la santé, et se base sur le point de la commune où la qualité de l'air de fond est la moins bonne.
Avec ce nouvel indice, les PM2,5 et le NO2 déclencheront plus souvent de mauvais indices de qualité de l'air qu'auparavant. Le poids des PM10 sera diminué et celui de l'ozone restera équivalent.
En conséquence, la météo de l'air sera moins souvent bonne, mais plus souvent moyenne ou dégradée. Elle protégera davantage la santé en nous avertissant de la dégradation prévue de la qualité de l'air, pour nous permettre d'anticiper et d'adapter nos comportements ou activités.
Les jours mauvais seront présents en toutes saisons et pas seulement en hiver avec les particules, ou en été avec l'ozone. En intersaison, le dioxyde d'azote et l'ozone auront un effet plus visible sur l'indice. De plus, les indices mauvais risquent de durer plusieurs jours.
Une demande des citoyens
Ce nouvel indice et sa diffusion plus large répondent à une demande des citoyens. Plus de 90% des habitants de la Région Auvergne Rhône-Alpes souhaitent une information sur la qualité là où ils vivent. Or, moins de 25% des habitants vont chercher cette info de façon volontaire, d'après une enquête BVA réalisée fin 2019.
Chaque commune dispose de son propre widget pour afficher la météo de l'air partout où elle souhaite le faire (panneaux d'affichage, site internet, bulletins d'information...). Les médias pourront aisément ajouter la météo de l’air à leurs informations quotidiennes sur les territoires.
Décalage pour le déclenchement des mesures en cas de pic
Pendant plus d'un an, temps qu’il faudra pour réviser l'arrêté ministériel et les arrêtés préfectoraux, les mesures déclenchées en cas de pic de pollution resteront basées sur les anciens seuils de l'indice ATMO.
En savoir plus sur l’indice ATMO
Exemples de widgets par commune
Jusqu’au 21 décembre 2020, l’ancien indice ATMO reste utilisé. Du 21 au 31 décembre, les deux indices sont donnés simultanément, avant un passage au nouvel indice le 1er janvier 2021.